Éduquer sans récompense
Dans le précédent article, nous avons pu être surpris par la proposition d’éducation sans punition. Mais alors, si nous entendons “Éduquer sans récompense”, nous sommes encore plus interloqués et nous nous demandons en quoi récompenser notre progéniture ou un élève pour un comportement adapté serait inapproprié !?! Et bien, selon Marshall Rosenberg, le fondateur de la Communication non violente, utiliser la récompense, c’est déshumaniser. Alors qu’éduquer sans récompense, c’est permettre à l’enfant de faire grandir son estime de soi et respecter sa capacité naturelle à se développer pour lui.
ÉDUQUER SANS PUNITION
Eduquer sans punition ? Mais vous êtes fou ! Et vous comptez vous y prendre comment alors ?
Si nous pensons “éducation sans punition”, nous réagissons automatiquement et imaginons d’un côté des parents totalement permissifs et de l’autre des enfants totalement ingérables ou encore nous visualisons l’image de l’enfant roi transformé en petit diablotin. Effectivement, la tentative de nos alter ego d’outre atlantique de ne pas punir a eu tendance à nous conforter dans la reproduction des schémas éducatifs de nos parents, où, menacer, punir et donner une bonne fessée de temps en temps permettait de remettre les choses à leur place.
Toutefois, nous sommes désormais très nombreux à remettre en question les méthodes d’éducation répressives, tout en souhaitant conserver l’utilisation d’un cadre et de règles. Et la bonne nouvelle, c’est que la voie du milieu existe et qu’elle s’avère bénéfique pour toute la famille. Bienvenue dans l’univers de la parentalité positive, bienveillante ou encore consciente.
TOUCHE PAS A MON ZIZI !!! VIOLENCES SEXUELLES SUR LES ENFANTS
«Touche pô à mon zizi !!!» : c’est ainsi que Titeuf, le célèbre personnage de Philippe Chappuis dit “Zep”, fait fuir son agresseur et renverse la situation. L’homme se carapate, rouge de honte, alors que le sentiment de honte est souvent endossé à tord par la victime. Quelle est en France la situation sur les violences sexuelles sur les enfants et comment échanger sur le sujet avec nos jeunes enfants pour mieux les protéger ?
Pourquoi mon enfant fait un caprice ? Comment réagir en 5 étapes ?
Très rapidement dans le stade d’évolution de notre enfant, alors qu’il commence à se mouvoir plus facilement, il ne nous écoute plus. Il souhaite évoluer à sa guise. Et ce faisant, il va rentrer de plus en plus souvent en opposition. De plus, il le signifie vigoureusement : en criant, en tapant des pieds, en se tapant la tête avec les mains, en se roulant au sol, en essayant de nous taper… Le verdict tombe : il fait des caprices !!!
A tous les parents positifs frustrés par ces situations : posons le problème des caprices afin de mieux comprendre et surtout de trouver des solutions
Et tout d’abord bravo !!! Vous êtes ici parce que vous vous posez des questions et, ce faisant, sans le savoir, vous avez déjà réglé 50% du problème.
Comment réagir face aux pleurs des enfants ?
Même avec toute notre bonne volonté, nous sommes trop souvent démunis face aux fortes émotions de nos enfants. Alors, sans plus attendre, découvrons une approche qui répond à la question : comment réagir face aux pleurs des enfants ?
Dans son article « À l’écoute des bébés » Vimala McClure1 écrit :Imaginez que vous venez tout de suite de traverser une expérience traumatisante, quelque chose qui vous a profondément perturbé. Vous êtes au bord des larmes et êtes incapable de vous relaxer ou de vous concentrer. Vous allez trouver une amie ou votre conjoint pour avoir de l’aide. Vous commencez à parler de ce qui vous est arrivé et de ce que vous ressentez à ce propos.
Après un moment d’empathie, votre amie commence à vous calmer en vous disant : « Ca va aller, ça va aller, n’y pense plus, s’il te plaît ne pleure pas, je ne supporte pas quand tu pleures. Allez, fais-moi un sourire maintenant. Laisse-moi te préparer quelque chose à manger. Peut-être devrais-tu voir un médecin ? » Vous allez probablement sécher vos larmes et intérioriser votre souffrance, de façon à préserver votre amitié et également parce que la réponse de votre amie vous a montré que vous ne pouvez pas être vous-même en sa présence.
Vimala McClure « A l’écoute des bébés »La violence ordinaire
”C’est dingue la capacité que tu as de stresser et de perdre le contrôle ! Va falloir faire quelque-chose ma fille parce que c’est grave…”
Pensez-vous que j’ai intercepté une conversation entre un couple qui se dispute ? Non. Nous sommes au lac, à 200 mètres du rivage et un papa s’adresse à sa fille d’une douzaine d’années. Elle nage à ses côtés et se trouve paniquée. Est-ce la peur du fond ? Et, comment a-t-elle réagi ? Elle a du ravaler sa peur en plus de son émotion. Car, compte-tenu des circonstances, elle ne pouvait ni se mettre en colère, ni partir bouder.
A-t-elle une chance de pouvoir de pouvoir gérer sa peur en entendant ces paroles de la part de son père ? Cela aura sans doute l’effet inverse. Et pourtant, à l’origine, c’est sans doute avec l’idée de lui faire plaisir que son papa l’a accompagnée faire un grand tour de nage.
Cette violence ordinaire est malheureusement plus courante qu’on ne le pense.
“Toi, méfie-toi sinon tu vas en prendre une. J’ veux plus t’entendre.” Le papa offre son visage le plus terrifiant au cas où les mots n’auraient pas été assez clairs. La maman ne bouge pas.
“Tu sors de l’eau. Tu es punie. Viens ici j’te dis.” Claque. Elle est partie. En plein visage. La fillette répond quelque-chose que je n’entends pas. Claque. Une seconde. Elle prend son petit frère dans les bras, comme pour se protéger. La maman est rouge de colère.
Voici seulement quelques phrases tombées dans mes oreilles en l’espace de deux jours. Et pourtant, tous ces parents ont certainement le désir de rendre leurs enfants heureux. Ils les ont emmenés en vacances. Ils les surveillent, leur prépare à manger… Mais alors pourquoi en arrive-t-on là ? Probable que les parents en question recevaient déjà le même genre de paroles. Probable que la violence permanente proposée à la télévision influence. Cependant, il est possible d’agir autrement…