COMMENT SE FAIRE AIDER ?
Vous vous êtes reconnue dans cette super maman impliquée mise à l’honneur dans mon précédent article ? Maintenant la seule question à laquelle il est essentiel de trouver des réponses est : Comment se faire aider ? Car nos enfants ont beau nous apporter un amour inconditionnel presque magique, ça n’a pas le pouvoir de recharger nos batteries ou de nous transformer en Shiva.
Je voudrais repartir de l’état de la toute jeune maman qui vient d’avoir son premier bébé et qui se retrouve seule durant son congé maternité. Alors qu’elle a reçu plein de félicitations, de cadeaux et de visites de sa famille et de ses amis, les jours et les mois qui suivent sont empreints de SOLITUDE. Les autres travaillent et elle est seule à la maison. Les amies existantes, soit n’ont pas encore d’enfants et se rendent vite compte que la présence de bébé empêche la jeune maman de participer à leurs sorties habituelles (cinéma, apéro, restaurant…), soit elles ont des enfants plus grands et il ne va pas nécessairement leur être possible de faire une sortie avec cette jeune maman et son nouveau-né (piscine, accrobranche, musée…). Pendant ces périodes, je n’ai jamais autant discuté avec mes voisins retraités qui se trouvaient également limités dans leurs activités et leurs déplacements. Ils étaient si heureux de voir un nouveau-né. J’avais l’impression de leur rapporter du bonheur et je ressentais de la gratitude car ils prenaient le temps d’observer mon petit ange et d’échanger. Ma sœur m’a également raconté qu’elle attendait le passage quotidien de la postière car elle commandait ce dont elle avait besoin sur Internet plutôt que d’aller dans des magasins et un échange pouvait se faire chaque matin avec elle.
1. Se faire aider en rencontrant d’autres mamans
Voici le plus simple conseil que je pourrais vous donner si vous êtes dans ce cas là : entourez-vous d’autres jeunes mamans avec des nourrissons. Ce ne sont pas vos amies de toujours et ce ne seront peut être que des amies en temps. Mais ce sont les meilleurs personnes avec qui vous pourrez partager vos soucis du quotidien. Elles seules peuvent vous comprendre. Rendez-vous à toutes les séances d’aide à l’allaitement (avec la Leche League) par exemple ou au programme organisé par la PMI ou par des sages femmes. Rendez-vous dans les espaces de vie enfantine / café poussettes adaptés aux tous petits dans lesquelles les parents partagent un moment avec leur bébé. Participez aux sorties de groupe durant lesquelles les mamans partagent une petite marche avec bébé en porte-bébé ou dans la poussette. Pour une maman fatiguée, participer à ce genre de sortie peut paraître insurmontable. C’est tout à fait légitime après un accouchement, qui est une vraie épreuve physique, et des nuits coupées, voire des nuits blanches. Evacuez la culpabilité d’être fatiguée, voire épuisée. Essayez de participer une fois. Ce sera une vraie ressource pour recharger les batteries. Votre réseau de super mamans pourra s’étendre et vous aurez plus de soutien dans vos questionnements quotidiens.
2. Se faire aider par un tiers
Par la suite ce dont on a le plus besoin, c’est d’avoir un peu de temps pour soi, ou pour son couple. Si vous avez déjà une nounou pour le jour, vous pourrez lui demander quelques extras pour une sortie avec votre amoureux ou une petite séance de sport le dimanche matin. En ce qui me concerne, comme je laissais les enfants déjà près de 50 heures par semaine à la crèche, il m’était extrêmement difficile d’envisager une garde supplémentaire le soir ou le week-end. J’aurais tellement aimé que ma famille m’offre une présence régulière pour me soutenir et me libérer une heure ou deux. Dans mon ressenti, je n’ai pas vraiment eu ce soutien espéré. Et j’avoue que je ressentais de la jalousie lorsque je voyais ma voisine, encore active, si présente auprès de ses petits-enfants. En même temps, lorsque mes proches me rendaient visite, j’étais heureuse de pouvoir échanger avec eux et je pouvais me faire aider pour le linge ou le repas.
Pour les familles qui le peuvent, prenez sans hésiter l’option d’une femme de ménage. C’est carrément salvateur. Voir sa maison en ordre et propre remonte sérieusement le moral. Et même quand on a l’impression que ça ne va pas passer dans le budget, ça vaut vraiment le coup d’essayer et de réduire d’autres postes de dépenses. Un nouveau vêtement ou un nouveau jouet ne va pas nous apporter autant de satisfaction, de légèreté, de soulagement qu’une maison rangée et propre. C’est un super investissement. Et une nouvelle fois, au diable la fichue culpabilité de se dire que l’on ne fait pas tout toute seule comme le faisait notre grand-mère ou notre maman.
3. Se faire aider par son partenaire
Pour une maman, se faire aider, ça passe aussi tout simplement par son partenaire. Et c’est là que les femmes rencontrent le plus d’écueils. Il y a tellement de choses qu’elles font encore elles-même…
Je vais vous raconter comment les choses ont évolué pour moi au fil du temps en ce qui concerne les courses et la préparation des repas. Évidemment, avant l’arrivée des enfants, c’est moi qui faisait les courses car je voulais sélectionner les meilleurs produits et que j’avais déjà en tête les recettes que je voulais faire. Il me semblait impossible de passer le relais à mon mari. Comment aurais-je pu lui expliquer exactement quels produits prendre, quelles quantités, quelles marques… mais il a bien fallu que l’on se répartisse les tâches. Il faut savoir qu’au fond de ses tripes, un homme c’est un chasseur et c’est lui qui doit rapporter à manger (le gibier Alors dégageons-nous de cette responsabilité SANS CULPABILITÉ.
Je suppose que plusieurs d’entre vous ont rencontré le même souci : pour que ça marche, notre moitié a besoin d’une liste. La plupart des femmes hallucinent sur cette demande masculine. Mais ces messieurs ont absolument de fonctionner ainsi. Ils veulent que la demande soit précise pour pouvoir réussir à nous satisfaire. Alors, j’ai fait la liste par écrit le plus précisément possible et, quand je savais que mon homme risquait d’hésiter entre deux produits, je décrivais même parfois la couleur de l’emballage et où il se trouvait dans le rayon !!! Je l’ai fait et refait et refait plusieurs fois. Il est normal de répéter nos instructions plusieurs fois si ce n’est pas clair pour lui (sans laisser entendre que ça devrait être évident ou qu’on lui a déjà expliqué). Puis, il a commencé à vouloir m’aider avec la cuisine. Je lui ai expliqué ce que je mettais dans mon petit déjeuner (crème Budwig de la Doctoresse Kousmine) car, là aussi, c’est une source inestimable de ressource en énergie. Je lui ai ensuite expliqué comment utiliser un cuit vapeur, quelle minuterie pour quel légume, et ce qui, pour moi, était important dans un repas équilibré. J’ai vraiment été très précise car bien souvent un homme préfère ne pas faire plutôt que de risquer de se voir reprocher la façon dont il a fait quelque-chose pour nous. Encore une fois, cela nous semble parfois incompréhensible car la même demande à n’importe quelle copine se résume en une courte phrase : tu peux mettre des carottes dans le cuit vapeur ?
Et, ce fut la même histoire avec notre robot alors qu’il avait commencé par dire que c’était trop compliqué, qu’il n’était pas pratique, qu’il ne l’aimait pas… Je lui ai expliqué et montré à plusieurs reprises. Et, petit à petit, il s’est familiarisé avec cela. Ça a vraiment pris du temps et je n’aurais jamais pensé en arriver à ce résultat mais aujourd’hui je ne fais plus jamais la liste des courses, je ne mets plus jamais les pieds au supermarché et, d’ailleurs, je ne fais plus jamais les repas. Et pourtant ce sont bien des repas équilibrés qui nous sont servis par ses soins quotidiennement. Il est heureux et fier de nous offrir cela au quotidien, Et c’est lui qui connait mieux que moi l’état des stocks, le fonctionnement ou dysfonctionnements des appareils…
J’ai vraiment été aidée par le fait que j’allaitais mes enfants et qu’ils étaient très souvent en demande. J’étais donc “immobilisée” très souvent et la sage-femme avait expliqué l’importance d’être au calme ainsi que les mega besoins caloriques. Il est clair que, sans cela, je n’aurai jamais passé la main. Je n’aurais pas formulé de demande à mon mari, j’aurais fait les courses et les repas plutôt que d’expliquer en détail ce que je souhaitais. Mais franchement, nos partenaires ont à cœur de prendre leur part de tâches quotidiennes (et pas seulement de nous aider). Ils ont simplement BESOIN d’être guidés au début.
4. Se faire aider par ses enfants
Autre point super important, nos enfants peuvent participer. D’ailleurs, plus ils sont petits, plus ils y prennent du plaisir. Alors cessons les “touche pas à ça”, “c’est moi qui te sers”, “tu vas te faire mal”… Montrons-leur justement des choses qui sont un peu au-delà de ce que l’on pense pouvoir leur faire faire en fonction de leur âge et ils vont vraiment trouver qu’ils sont grands et s’appliquer. J’ai commencé à faire trier les couverts propres sortis du lave vaisselle aux enfants dès un an et demi (en laissant les couteaux). C’est un jeu très important pour leur construction et, après plusieurs répétitions à leurs côtés, ils peuvent le faire seuls et, pendant qu’ils font ça, von peut vider tranquillement le reste du lave-vaisselle.
Récemment, j’ai surpris ma fille de 5 ans et demi entrain d’étendre le linge toute seule !!! Elle l’a fait sans rien dire. Elle était motivée par le souhait de concourir aux besoins de la famille. Elle voulait nous faire une surprise ! Et elle était super fière d’elle-même. Une étape dans la construction de l’autonomie et de l’estime de soi.
5. Se faire aider par la modernité !
Pensons aussi à toutes les aides qui ne sont pas nécessairement humaines ! Si ce n’est pas encore le cas, faites-vous offrir ou achetez un lave-vaisselle. C’est vital. Et je vous en prie arrêter de rincer les assiettes avant de les mettre dedans !! On pousse tous les restes de nourriture dans la poubelle et l’assiette va directement dans le lave-vaisselle. Même chose pour les casseroles et les poêles. Je ne sais pas pourquoi nos mamans continuaient à les laver à la main. Le lave-vaisselle peut contenir toutes les grosses casseroles et pas seulement les assiettes et il peut tourner deux fois par jour si nécessaire. Par ailleurs, il existe des robots pour passer l’aspirateur, des fers à repasser qui envoient de la vapeur sur les chemisiers…
Évidemment toutes les solutions d’achat par Internet nous éviterons des séances compliquées dans les magasins avec les enfants. C’est tout d’abord souvent des endroits où l’énergie est assez basse et on ne se sens pas forcément très bien en sortant : lumière et musique trop fortes, trop de monde, trop chaud… C’est d’ailleurs toutes ces stimulations qui vont mener vos enfants à la crise. Résultat, ça ne se passe pas du tout comme on l’avait imaginé : ils se mettent à crier sans que l’on comprenne pourquoi, ils réclament des choses à acheter (évidemment avec toutes ces marchandises sous leurs yeux)., is sont surstimulés, ils ont trop chaud, Ça finit souvent mal. Éviter tous ces lieux nous fera gagner de l’énergie et du temps, évitera un grand nombre de crises et nous fera faire des économies.
Surtout ne me croyez pas, expérimentez !
Vous êtes libres de partager vos meilleurs astuces dans les commentaires car rien de tel que du vécu pour nous inspirer mutuellement.
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